On pense que c’est un emploi passager. Pour deux ou trois mois, tout au plus. Le temps de la belle saison. Et surprise ! On finit par adopter cet emploi d’été… à l’année.
À l’époque, Karl étudiait en administration. Sa passion se situait pourtant loin de l’univers de la gestion ! En effet, Karl était fou de kayak. Dès qu’il en avait l’occasion, il prenait ses pagaies et allait là où les rivières le portaient. Un jour, connaissant beaucoup de gens dans le milieu, Karl s’est fait offrir un emploi chez Boréal Design, une compagnie de fabrication de kayaks autrefois localisée dans la région de Québec (la compagnie étant définitivement fermée depuis). Un emploi temporaire qui lui permettrait de joindre l’utile à l’agréable, s’est-il dit. Tellement agréable qu’au lieu de retourner à l’université, Karl a fait de son emploi d’été son emploi à temps plein et à l’année… ainsi que pour les 11 années suivantes !
Un emploi… ou deux ou trois !
Chez Boréal Design, Karl a d’abord œuvré dans l’usine de fabrication. Ses patrons lui ont toutefois rapidement demandé de travailler dans la boutique, comme vendeur. « J’aimais fabriquer les kayaks, mais j’aimais également le contact avec la clientèle », dit-il. C’est d’ailleurs grâce à sa facilité à entrer en contact avec les gens que Karl a ensuite obtenu un poste de kayakiste dans une compagnie de rafting. « Carburant aux sensations fortes, ce troisième job était parfait pour moi ! » Ainsi, son emploi chez Boréal Design s’est non seulement diversifié, mais il lui a permis de travailler là où il était le plus heureux, c’est-à-dire sur l’eau.
Des conditions et des valeurs
Karl est resté chez Boréal Design pour les conditions de travail. « Certes, mon salaire n’était pas très élevé, mais le milieu dans lequel j’évoluais me plaisait », dit-il. Sans compter qu’il avait des horaires flexibles, des employeurs hyper accommodants et des rabais sur des produits de qualité. Ce n’est pas tout : ce job était en adéquation avec ses valeurs profondes : « L’important pour moi était de me sentir libre. Avoir un gros salaire, une grosse maison, une grosse voiture, je n’en avais que faire. » De plus, Karl était curieux de voir jusqu’où cet emploi le mènerait.
Un retour aux sources
Douze ans plus tard, inquiet de voir la mode du kayak de mer s’estomper, Karl a quitté Boréal Design pour devenir carreleur. Cela dit, en mars 2020, il redonnera vie « au gars de rivières » en lui, en déménageant en Colombie-Britannique où il travaillera comme carreleur et guide de rafting.
On peut donc dire que son emploi d’été l’aura mené loin, jusque dans l’Ouest canadien !