Qui dit hiver, dit neige… et emploi saisonnier ! Quels sont les meilleurs emplois d’hiver à l’extérieur par temps froid ?
« Les emplois d’hiver à l’extérieur sont généralement liés au ski et au plein air », signale William Bérubé, conseiller en recrutement à Groupe Perspective. Mais pour lui, il ne fait aucun doute que le travailleur le plus recherché lorsqu’arrive la saison froide est celui qui sait… poser des pneus d’hiver !
Poseurs de pneus recherchés
« Il manque tellement de main-d’œuvre… À Québec, c’est un véritable fléau. N’essayez pas de faire faire un changement d’huile dans les semaines entourant le 15 novembre, c’est impossible », témoigne le recruteur.
Les garages appellent l’entreprise de recrutement pour des mandats de quelques mois, au début et à la fin de l’hiver, spécifiquement pour combler ce manque. Avec un salaire horaire de 14 ou 15 dollars l’heure, ou « un peu plus pour garder leur monde », les garages se font concurrence pour avoir accès à la main-d’œuvre qualifiée.
Paysagistes l’été, déneigeurs l’hiver
L’autre secteur saisonnier par excellence ? Le déneigement chez les particuliers, dit William Bérubé. « C’est particulièrement payant pour les entrepreneurs en paysagement qui ont déjà tout l’équipement : ils n’ont qu’à changer la pelle de leur machinerie pour une gratte. »
Selon le recruteur, de moins en moins de gens se lancent seuls dans une telle entreprise. À considérer : la météo, un facteur incontrôlable, mais ô combien important dans les finances du déneigeur ! « Une année avec beaucoup de neige, durant laquelle l’entrepreneur doit sortir quatre fois par semaine et surutiliser son matériel, ce n’est pas payant », dit William Bérubé.
Festivités hivernales
Avec la neige et l’hiver viennent aussi les festivals et carnavals. « Le Carnaval de Québec, par exemple, permet l’embauche de beaucoup de gens, autant dans des emplois directs qu’indirects », mentionne William Bérubé. On pense par exemple au secteur de la restauration, de l’hôtellerie, etc. « Tout le monde en profite », dit-il, même si l’embauche n’est que temporaire.
Les emplois d’hiver à l’extérieur sont peu payants, mais…
Michel Landry, un jeune professionnel, a travaillé pour ChamoX, une petite compagnie située en Estrie qui offre des formations en escalade de roche et de glace, ainsi que de l’encadrement dans des événements de plein air organisés lors de fêtes et festivals. Il était payé 15 ou 16 dollars l’heure, à temps partiel. « Ce n’est pas avec cet emploi qu’on devient riche », admet-il, même s’il y voit d’autres avantages.
Dans la même veine, les moniteurs de ski alpin ou de planche au Québec sont à peine payés pour leur travail : ils défraient de leur poche la formation de moniteur et le manteau aux couleurs de la station, et on exige d’eux qu’ils passent leurs week-ends en montagne, contre une rémunération bien près du salaire minimum.
Au-delà du salaire
Ce type d’emploi présente toutefois d’autres avantages, rappelle Michel Landry : il donne accès à des formations qui coûteraient normalement des centaines de dollars. Les moniteurs de ski qui travaillent en station peuvent suivre des ateliers de formation continue et ont un accès illimité à la montagne. Des privilèges qui valent leur pesant d’or !
« J’ai eu la chance d’être formé par des guides de montagne extrêmement qualifiés », se rappelle Michel Landry. Pour lui, c’était l’attrait principal de travailler pour ChamoX durant trois saisons. En échange de son temps et d’une rémunération modeste, il a gagné une expertise qui n’a pas de prix.