Rassurez-vous, le 25 décembre est encore loin dans le calendrier. Mais le processus de recrutement des pères Noël, lutins et fées des étoiles pour les événements corporatifs et les centres commerciaux est déjà bien enclenché. Quelles sont les exigences requises pour pouvoir enfiler le mythique costume écarlate et la longue barbe blanche comme neige ? Victor Gaudreault, directeur de l’Agence des pères Noël professionnels du Québec (APNPQ), explique comment il fait opérer la magie.
« Tous les pères Noël que je recrute croient qu’ils sont le vrai père Noël », lance Victor Gaudreault, qui travaille avec ces joyeux personnages depuis une trentaine d’années.
Vous l’aurez deviné, incarner le Saint-Nicolas n’est pas une mince affaire. C’est une vocation. Du 1er novembre au 5 janvier, ce personnage est sollicité dans toutes sortes d’événements corporatifs, des dépouillements d’arbre de Noël aux CHSLD, en passant par le village du père Noël dans les centres commerciaux.
Mais avant de siéger sur le prestigieux trône, chaque travailleur passe d’abord par un processus de recrutement.
Recrutement
Pour Victor Gaudreault, le recrutement des pères Noël commence en juin, surtout pour les régions éloignées de Montréal. Mais c’est vraiment à la fête du Travail, en septembre, que l’engrenage la recherche s’intensifie.
Une fois les candidatures reçues, il s’assure qu’ils cochent certaines cases :
« Il faut que la personne ait la passion de la fête de Noël. Elle doit aimer les enfants, avoir envie de propager la magie de Noël et être rêveuse », indique-t-il.
« Chaque personne qui envoie sa candidature à l’agence pour devenir père Noël est soumise à une enquête de la Sûreté du Québec pour s’assurer qu’elle n’a pas d’antécédents criminels », insiste le directeur de l’APNPQ.
Ceux qui aspirent à devenir père Noël doivent aussi s’attendre à travailler les fins de semaine, là où leur présence est la plus sollicitée.
Formation
Une seule journée de formation est à prévoir pour incarner l’homme ventru.
« On leur apprend à faire le “Ho, ho, ho !”. Ils apprennent à prendre les enfants sur leurs genoux, comment s’asseoir sur le fauteuil et, le plus important, le sourire », énumère-t-il.
Comme rien ne doit être laissé au hasard, les futurs pères Noël se font aussi enseigner à bien mettre le costume pour cacher des détails comme des tatouages, par exemple.
« Les enfants sont très brillants. S’il y a le moindre détail qui ne correspond pas au véritable père Noël, ça peut être suffisant pour briser la magie », mentionne-t-il.
Victor Gaudreault est d’ailleurs très fier de ses costumes de père Noël, plus particulièrement de la qualité des barbes blanches nouveau genre qu’il croit « très réalistes ».
Le plus important de ce métier, croit-il, c’est transmettre la magie de cette fête et propager le bonheur : « Avec tous les malheurs qui arrivent, on a besoin des pères Noël pour faire du bien aux gens… »